C'est Ma grande question en ces jours de froidure de fin avril et où je ne profite que de façon très rapide des beautés du jardin.
En effet depuis quelques jours il fait un vent à décorner tous les taureaux de Camargue et à geler sur place les tomates et autres frileuses du potager que j'ai eu la sagesse (pour une fois !) de ne pas mettre déjà dehors.
Depuis un 10 mai où je me suis retrouvée avec mes tomatiers et autres aubergines gelées par un vent froid je me méfie des journées où le Mistral souffle tant qu'il peut et veut et où les températures avoisinent les 2°C au petit matin.
Le fait d'habiter au milieu de nulle part a aussi ces inconvénients : en dehors du fait d'avoir des sangliers, lapins et autre gent trotte-menu qui pense que vous semez et plantez pour eux exclusivement, il y a aussi l'absence de bâtiments des voisins qui vous protègent des chutes drastiques de température.
Du coup mes premières pivoines, roses, iris de hollande et surtout les lilas qui sont en fleur de façon admirable me font pitié car ils se plient à toutes les bourrasques et rapidement ne ressemblent à plus grand'chose. Ils fanent aussi plus vite car ce diable de vent est desséchant, et arroser ne ferait que mettre en péril les jeunes pousses.
Je vous montre quelques unes de ces merveilles qui m'enchantent les yeux et le nez, qui lui,coule aussi tant qu'il peut, la jardinière est sensible à certains pollens (genêts sauvages et pommier sauvage), sic !
Mes deux pivoines arbustives chéries qui me font craquer, en attendant que les pivoines herbacées se mettent aussi de la partie.
mes deux rosiers qui grimpent contre la façade et qui embellissent depuis quelques années
les gaillardes essayent, malgré le temps défavorable, de se lancer dans la floraison |
Finalement les fleurs sont restés dans le jardin, sur pied et j’essaye de prendre le temps d'aller en profiter un maximum.
Un aperçu avant /après.
Le marronnier qui se trouve devant la maison en 1984 au mois de mai, photographié à partir de la fenêtre d'une des chambres. Je n'ai pas pu retravailler la photo, c'est un scanner à partir de l'album photo. Il mesurait environ deux mètres à l'époque et poussait à travers un pierrier.
Le même aujourd'hui en 2016. J'ai pris la photo du même endroit, par contre la photo est du mois d'avril...
On ne voyait pas le pin sur la photo précédente car pour pouvoir faire rentrer la totalité de la couronne de l'arbre pour la prise actuelle il a fallu que j'élargisse mon champ.
Il mesure environ cinq mètres et le pierrier a été complètement recouvert par l'herbe à son pied. On ne l'arrose jamais, il a du trouver son chemin tout seul pour arriver à s'abreuver.
Je vous prie d'admirer l'herbe qui pousse à son pied.
Comme vous ne voyez pas bien (couronne de l'arbre oblige), mais je vous l'assure sans problème, il n'y a pas que lui qui a poussé durant ces 32 années, les arbres au fond sur la colline (j'ose pas parler de montagne à 450 mètres) ont fait de même ce qui donne l'impression d'être dans un paysage moins aride entre les deux photos.
Et même ce que je nomme pompeusement "herbe" dure un peu plus longtemps avant de se transformer en paillasson l'été. Je la tonds régulièrement, en laissant la coupe par terre, et progressivement elle se transforme en terre.
De petits pas pour certains jardiniers mais un grand pas pour le jardin de Prosper qui sort du néant de la roche.
Sur ces nouvelles un peu courtes je vous laisse à vos jardins.